Vous avez dit « innovation en santé » ?
Depuis quelques années, le terme d’innovation en santé se diffuse largement jusque dans la presse grand public. Mais de quoi parle-t-on vraiment ? L’innovation au sens étymologique est un changement qui apporte de la nouveauté.
D’après le Ministère de la Santé, l’innovation en santé possède trois champs :
- Le champ le plus couramment envisagé est celui de l’innovation médicale relative aux thérapies, aux diagnostics.
- Vient ensuite celui lié aux apports technologiques pouvant créer de véritables innovations de rupture et, actuellement,à tout ce qui relève de l’intelligence artificielle ou encore du big data.
- Celui auquel on pense le moins est celui lié à l’organisation et aux impacts sur les personnes. On peut alors évoquer l’innovation sociale voire sociétale, car elle concoure à un changement profond des pratiques dans la société.
En pratique, les changements technologiques ont presque systématiquement un impact sur les personnes et sur les organisations. Il incombe aux décideurs et aux porteurs de projet d’intégrer la dimension nécessaire d’accompagnement du changement.
Accompagner l’innovation en santé, c’est veiller à avoir une approche globale et systémique intégrant pleinement dans le processus, les professionnels de santé et les usagers, et ouvert à l’expérience patient.
Car les usages avérés sont ceux qui compteront essentiellement et qui sont désormais pris en compte dans les démarches d’évaluation.
- Comment est réellement utilisé ce nouveau service ? cette nouvelle application ?
- Combien de personnes cibles l’utilisent-elles ?
- La meilleure solution est vaine si elle ne rencontre pas ses usagers.
Afin d’aboutir à une innovation en santé qui soit véritablement porteuse d’usages, il s’avère plus que pertinent de mettre en place, dès les premières étapes de sa conception des outils et dispositifs impliquant les usagers, qu’ils soient des professionnels de santé, acteurs de santé et/ou des citoyens.
Les living lab sont emblématiques de cette démarche orientée usages, en favorisant tout au long du cycle de vie de l’innovation cet aller-retour entre le concepteur et l’usager final, en maximisant la démarche de co-conception.